"Nous ne ferons pas un pas en arrière, nous continuerons à travailler pour que les citoyens espagnols aient plus de droits et soient plus libres", a prévenu le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) dans un communiqué.
"Tout le monde a le droit d'avoir des droits, quelles que soient ses croyances", a insisté mercredi le chef du gouvernement socialiste, José Luis Zapatero, lors d'un meeting à Almonte.
Au cours des quatre années de législature socialiste, "plusieurs lois ont permis d'augmenter les droits et les politiques sociales en faveur des familles", ajoute le communiqué du PSOE.
Beaucoup de ces mesures, comme le mariage homosexuel, la suppression de l'enseignement religieux obligatoire, ou une loi facilitant les procédures de divorce, ont suscité l'hostilité de l'Eglise.
Dimanche, plusieurs archevêques parmi les plus conservateurs, ont tenu des propos très virulents à l'égard de ce bilan.
Le gouvernement "fait trembler les bases de la famille avec des lois iniques et injustes", a lancé l'archevêque de Tolède lors d'un grand rassemblement qui a réuni plusieurs 150 000 personnes à Madrid.
"La culture de la laïcité radicale est une tromperie qui ne conduit qu'à l'avortement et au divorce-express" et "mène à la dissolution de la démocratie", selon l'archevêque de Valence.
"La force de la démocratie est de garantir la cohabitation de toutes les options idéologiques", et ceux qui ne respectent pas ces principes "s'éloignent des fondements de la démocratie", a répondu le PSOE.
A gauche, les propos des archevêques ont été interprétés comme une entrée de plain pied de l'Eglise dans la campagne électorale des élections du 9 mars, pour lesquelles José Luis Zapatero brigue un second mandat, face, comme il y a quatre ans, au conservateur du Parti populaire (PP) Mariano Rajoy.
"Le national-catholicisme est entré en campagne électorale", a critiqué le ministre de la Justice, tandis que le journal El Pais évoquait des "évêques en campagne".
"J'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'un acte du PP présidé par des cardinaux", a affirmé le numéro deux du PSOE, José Blanco, alors que le scrutin s'annoncé serré.
Source : E-llico.com (mis en ligne le 03/01/08 ).
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La campagne éléctorale pour les élections législatives prend un tour très agressif en Espagne. La droite qui espère revenir au pouvoir mène avec l'Eglise une offensive morale et politique contre le mariage gay notamment, mesure symbolique de la législature socialste.
La vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a fermement répondu jeudi aux récentes critiques des évêques espagnols, en assurant que l'époque où "une seule morale" était imposée aux Espagnols était "révolue".
"La société n'est pas disposée à revenir aux temps où une morale unique était imposée à tous les Espagnols", a déclaré la numéro deux du gouvernement espagnol devant une commission parlementaire.
La vice-présidente du gouvernement espagnol réagissait aux vives critiques exprimées le 30 décembre dernier par les évêques espagnols contre les réformes à orientation laïque du gouvernement socialiste espagnol: mariage homosexuel, divorce facilité, fin de l'enseignement obligatoire de la religion, etc.
"La culture de la laïcité radicale est une tromperie qui mène à la dissolution de la démocratie", était allé jusqu'à prétendre l'archevêque de Valence.
Ces prises de position témoignent selon la gauche espagnole d'une intrusion de l'église catholique dans le débat politique, en faveur de l'opposition de droite, à deux mois des élections législatives du 9 mars.
Le leader du Parti Populaire (PP, droite), Mariano Rajoy, vient d'ailleurs de franchir un pas supplémentaire et de se prononcer pour la suppression du mariage homosexuel et de l'adoption par les couples de même sexe.
Cette prise de position pourrait annoncer un durcissement de la ligne du PP qui, bien que s'étant opposé au vote de cette mesure, n'a jamais inscrit son abolition dans son programme législatif.
La Fédération nationale LGBT espgnole s'alerte et se prépare à mobiliser contre ce "pas en arrière pour les droits civils". Selon elle, le Parti Populaire "démontre une fois de plus son intention de continuer à discriminer les lesbiennes, les gays et leurs enfants en dynamitant les droits reconnus durant cette législature".
Source : E-llico.com (mis en ligne le 11/01/08)
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