L'ancien archevêque du Cap, Prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu s'est joint à 120 responsables religieux chrétiens et juifs dans un appel au gouvernement ougandais pour mettre fin à l'homophobie qui règne dans ce pays d'Afrique.
Dans une lettre adressée au président ougandais, les signataires demandent l'arrêt des "insultes et des attaques légales du gouvernement contre les personnes LGBT", rappelant que "toutes les traditions religieuses exigent qu'on prenne soin des personnes opprimées et qu'on respecte la dignité de tout individu".
”Nous sommes particulièrement sensibles au fait que des membres de votre gouvernement aient appelé à des actions criminelles contre des personnes du seul fait de qui elles aiment et les aient réduites au silence, à l'isolement, à la peur et à l'invisibilité", écrivent encore les religieux.
L'Ouganda est l'un des pays qui a le plus renforcé son arsenal législatif répressif contre l'homosexualité ces dernières années. Les tribunaux y prononcent des jugements de plus en plus sévères.
Les actes de sodomie sont désormais passibles de peines pouvant aller jusqu'à 14 ans de prison.
Un fort climat d'homophobie existe au sein de la population comme en témoigne un sondage d'août 2007 indiquant de 95% des ougandais souhaitaient que les relations homosexuelles soient interdites par la loi.
Les effets de cette politique sur la lutte contre l'épidémie de sida qui touche le pays sont désastreux et empêche toute action efficace de prévention et de soin.
Dans ce contexte très hostile, un embryon de mouvement LGBT existe néanmoins. L'été dernier, l'organisation "Sexual Minorities Uganda" (SMUG), a appelé les autorités à laisser les personnes LGBT à "vivre en paix" lors d'une conférence de presse à Kampala.
A l'opposé, un certain nombre de groupes religieux homophobes ont organisé une marche de protestation contre "les victimes de l'homosexualité" et encouragent le gouvernement à réprimer davantage "les actes criminels contre les lois de la nature".
Source : E-llico.com
jeudi 6 mars 2008
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