
Absent jusqu'au 3 septembre, je souhaite à tous un beau mois d'août, et d'excellentes vacances à ceux qui pourront en prendre dans les semaines à venir !...
"Don Giovanni incarne la raison pour laquelle Sartre a appelé Genet un saint. Cet homme qui conteste a sa propre pureté..." (Peter Brook, metteur en scène).
"L'Eglise sainte, de par l'institution divine, est organisée et dirigée suivant une variété merveilleuse. "Car, de même qu'en un seul corps nous avons plusieurs membres et que tous les membres n'ont pas tous même fonction, ainsi, à plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, étant chacun pour sa part, membres les uns des autres" ( Rm 12,4-5 ).
Il n'y a donc qu'un peuple de Dieu choisi par lui: "Il n'y a qu'un Seigneur, une foi, un baptême" ( Ep 4,5 ). Commune est la dignité des membres du fait de leur régénération dans le Christ ; commune la grâce d'adoption filiale ; commune la vocation à la perfection ; il n'y a qu'un salut, une espérance, une charité sans division. Il n'y a donc, dans le Christ et dans l'Eglise, aucune inégalité qui viendrait de la race ou de la nation, de la condition sociale ou du sexe, car "il n'y a ni homme ni femme, vous n'êtes tous qu'un dans le Christ Jésus" ( Ga 3,28 grec ; cf. Col 3,11 ).
Si donc, dans l'Eglise, tous ne marchent pas par le même chemin, tous, cependant, sont appelés à la sainteté et ont reçu à titre égal la foi qui introduit dans la justice de Dieu (cf. 2P 1,1 ). (...) Ainsi, dans la diversité même, tous rendent témoignage de l'admirable unité qui règne dans le Corps du Christ: en effet, la diversité même des grâces, des ministères et des opérations contribue à lier les fils de Dieu en un tout. Car "tout cela c'est l'oeuvre d'un seul et même Esprit" ( 1Co 12,11 )."
Source : Concile Vatican II, Lumen gentium (1964), § 32.
Bonne fête de sainte Marie-Madeleine à tous !...
Francesco Gallo, Mr. Gay Vatican City, est l'un des 20 délégués internationaux pour la Gay Competition qui a lieu à Palm Springs du 26 au 29 octobre 2006. Francesco est né à Rome et vit habituellement à Los Angeles. Il est architecte et parle quatre langues dont sa langue maternelle l'italien. Il est allé à l'université La Sapienza à Rome et a fait l'Ecole des Beaux-Arts à Paris. Il est actuellement architecte et designer. Ses passions : la photographie, le Beach volley, la cuisine, les langues.
"Saisi par l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif), le tribunal correctionnel avait condamné le président de l'antenne de Aides à Toulouse et la coordinatrice départementale (lire Quotidien du 26 mars 2004) pour une campagne locale de prévention. Cette décision avait été confirmée par la cour d'appel de Toulouse qui avait jugé que l'image dénaturée d'une religieuse associée à l'expression «Sainte Capote» et à un dessin de préservatif pouvait avoir pour effet de «créer un amalgame provocateur et de mauvais goût ayant pu être ressenti comme une offense envers la communauté catholique». La Cour de cassation vient de rendre public le jugement du 14 février 2006 dans lequel elle indique que même s'il a pu heurter certains catholiques, le visuel «n'excède pas les limites admissibles de la liberté d'expression», soulignant que «la cour d'appel a méconnu le sens et la portée des propos incriminés». Elle précise notamment que l'association, «humoristique et dénuée de toute malveillance», d'une image de religieuse à la lutte contre le sida «sous le vocable "Sainte Capote protège-nous" […], n'était pas constitutive d'une injure envers une catégorie déterminée de personnes». «C'est une belle victoire pour la lutte contre le sida», se félicite l'association Aides" (Jérôme Gac).
"L'homosexualité ne serait ce pas une maladie comme le choléra ou autre chose de ce type?"
"L'homosexualité était classée dans les perversions sexuelles dans le DSM-3 (classification des maladies en psycho), mais en a été retirée sous la trop forte pression des lobbies américains regroupant en très grande proportion artistes en tout genre, industriels,... C'est marrant d'ailleurs, avec de l'argent et de la notoriété, on obtient tout. Enfin tant qu'il y a des moutons... Pour moi, je m'en tiens à mes anciens maîtres, c'est une perversion.
Sources : mes études."
"Laquelle entre l'homosexualité et l'homophobie est une maladie ? Car je trouve que l'homophobie est un mot inventé par les homo pour se défendre contre ceux qui sont contre leurs pratiques."
"Pourquoi dans Q/R [Questions/Réponses de Yahoo] il y a une catégorie à part "Homosexuel, bisexuel, et transgenre"? Ne serait ce pas une ségrégation (pas necessairement négative) ?"
"Moi je me pose aussi cette question car si Yahoo Q/R était basé dans mon pays, je suis sûr que cette catégorie n'y serait pas car ici, les homo et les trans n'existent que dans leur lit. Si on n'a pas une culture générale supérieure à la normale on ne peut pas savoir que cette histoire peut exister sous les nuages sans attirer la foudre. Dieu est clément !!!!!!! Je pense que je suis homophobe (Dieu merci !!!!)"
"Pourquoi l'homosexualité pose t-elle un problème dans notre sociéte? J'ai beaucoup d'amis homo et la majeure partie d'entres eux ont peur de se montrer, de faire voir qu'ils s'aiment, qu'ils sont ensemble. Ce n'est quand même pas une maladie contagieuse. Dans certains pays, tu peux être condamné à mort parce que tu es homo, c'est quoi ça????????"
"Car c dégoutant , c contre toutes les religions , toi par exemple , (si tu es une fille ) peux- tu coucher avec une autre fille ???? Si ton frère ou ton fils sont des homosexuels, tu vas les soutenir, les aider????? Réponds à cette question avec ta logique et tu vas savoir pourquoi l'homosexualité pose un problème."
"ça vient sans doute du fait que si toute la population devenait homo ( ou une partie suffisante pour qu'il y es plus de mort que de naissance ), en une génération (ou deux ?) il n'y aurait plus de société humaine... et la société s'en protège comme elle peut."
"Les autre pays on s'en fou!!!! Si on était tous homo il faudrait procréer in vitro et en plus cloner!!! Quelle horreur tous ces pédés et gouines, je sais plus où j'habite MOA!!!!"
"L'homosexualité ne pose pas problème mais c'est elle-même le problème parce qu'elle réduit la sexualité à un simple "faux" plaisir dû au frottement des organes génitaux (et/ou non génitaux) et tous les vivants qui n'en sont pas devraient s'insurger contre cela. Elle est pour la procréation ce qu'un vomitorium était pour la nutrition. J'ai vraiment pitié des homo parce qu'ils sont des victimes d'un laisser-aller sexuel des sociétés qui les hébergent. Je m'acharne contre ces sociétés qui ne font rien pour les aider à s'en sortir par "respect de la dignité humaine". Dans la vie, toute personne humaine se trompe au moins une fois : en ce cas la réaction de son entourage est positivement ou négativement déterminante. On ne doit surtout pas se moquer d'une personne qui se trompe. L'erreur est humaine mais c'est inhumain d'encourager quelqu'un dans l'erreur. Sûrement que beaucoup d'entre eux pourraient s'en sortir et retrouver leur sexualité normale si l'aide qui leur est offerte par leur société n'était pas inversée. "pour éviter des ennuis, laissons-le dans ses ennuis", quel mauvais slogan !"
"Le rapport de l'homme à la sexualité a toujours été des plus compliqués. L'homosexualité renvoie les gens à leur propre sexualité, leurs frustrations, leurs fantasmes refoulés, leurs complexes... Elle remet en avant toute une partie intime de leur vie qu'ils n'arrivent pas forcément toujours à gérer, et, même si c'est le cas, qu’ils trouvent indécent d’afficher en public. Ce n’est pas forcément facile de ne pas associer orientation et pratiques sexuelles.Et puis il y a des données sociales et historiques.
Les religions, dont un des rôles à l’origine est de sauvegarder la société, d’y dicter des lois et d’y maintenir une cohésion, ont forcément toujours condamné l’homosexualité, cette pratique marginale. En plus de cela, un de leurs buts est quand même de peupler la terre de plein de petits croyants voués à leur Dieu. Et vu que les religions ne sont pas réputées pour leur finesse, l’homosexualité trimballe du coup un sacré passif.
Dans une société qui n’est pas en grande forme, on a toujours tendance à rejeter ce qui n’est pas comme nous. Or, de nos jours, la sexualité a une place importante dans notre monde, l’orientation sexuelle devient de facto un critère d’exclusion.
Enfin, les gens ont besoin de repères, surtout quand ils vivent dans une époque qui leur échappe. Par paresse, bêtise, ignorance, éducation ou autres, deux de ces repères sont au fondement de leur idée du couple :
-La nature (ou du moins la vision qu’ils en ont), car elle justifie leur place sur la terre et qu’elle a quelque chose de rassurant, de simple et d’ancestral, or le mâle est fait pour s’accoupler avec la femelle.
-La famille (ou du moins la famille telle qu’ils se l’imaginent), car elle représente la stabilité, l’époque bénie où ils n’avaient pas besoin de se poser de questions, le fantasme d’une vie réussie, et qui se construit autour d’une figure patriarcale et matriarcale bien définie, avec tout un tas de petits marmots blonds qui courent, rient et se chamaillent. Bref, ce n’est évidemment qu’un début de réponse, on pourrait en parler des heures et de manière moins caricaturale, j’imagine, mais j’espère que ça répond un peu à ta question."
« Depuis quatre ans, c’est toute l’œuvre de Judith Butler qui a été traduite et publiée en français. Une véritable lame de fond qui s’est répandue dans la presse, les milieux universitaires, les associations et parmi les militants gays, lesbiens, transsexuels. Butler est une figure à part. Il aura fallu que ce soit une lesbienne butch, philosophe, prof à Berkeley, d’origine juive qui, à l’heure où les communautés gay sont parfois tentées par un certain conformisme, vienne troubler le jeu. Que ce soit elle, au temps des tri-thérapies, de l’ouverture du mariage aux gays et aux lesbiennes, aux discussions sur l’homoparentalité… qui rappelle quelques évidences que l’on serait tenter de trop vite oublier : le sens du deuil, du chagrin, la construction de soi loin d’un individualisme égoïste, et surtout la nécessité de ne rien enfermer, de toujours laisser une porte ouverte pour des évolutions à venir dont nous n’avons aucune idée. Ce qui ne pousse vers aucune fatalité, mais au contraire engage à chercher, chercher encore, les conditions d’une "vie vivable", terme qu’elle utilise souvent, pour soi, mais aussi pour les autres.
Comment avez-vous évolué depuis l’époque où vous avez écrit "Trouble dans le genre", en 1990 ?
"Trouble dans le genre" aurait aussi pu s’appeler "Faire le genre". C’était à bien des égards un texte exubérant, enthousiaste, sur nos capacités d’agir sur nos vies. A l’époque où je l’ai écrit, il y avait le besoin urgent d’un activisme lié notamment à la prise en charge des malades et à la recherche contre le sida, et pour la reconnaissances des identités sexuelles. En même temps, il fallait interroger les limites qui contraignaient nos capacités d’agir. Or nous ne sommes pas seulement contraints par les structures disciplinaires du pouvoir, ou de l’État, mais aussi par notre relation aux autres. J’en suis venue à réfléchir à comment la personne se construit elle-même au travers de ses relations. Ce qui m’a amenée alors à penser au processus du deuil, qui est devenu une part importante de mon travail.
Pourquoi "Défaire le genre" ?
Avec "Défaire le genre", j’interroge les nouveaux modes de communauté : parenté, amitié, filiation, comment on pense l’amour… C’est une autre orientation. Je réfléchis à comment les normes nous "font" et nous "défont" : à la fois elles nous constituent et nous empêchent de faire ce que nous voudrions faire de nous-même. Elles sont restrictives, mais en même temps elles nous "constituent". Il y a deux sens à cela. D’un côté, bien sûr, les normes nous rangent dans des catégories comme la masculinité, la féminité, l’hétérosexualité, l’homosexualité, etc. Mais on peut aussi les considérer comme une sorte "d’avertissement" (elle le dit en français, ndlr). Il y a une bonne façon d’être "défait". Pourtant, nous ne voulons jamais l’être, nous voulons être seulement nous-mêmes. C’est un idéal que je critique. Car notre conception de nous-même est sans cesse remise en question au cours de nos relations. Ce qui est bien avec la possibilité d’être "défait", c’est aussi de rester ouvert à un futur de nous-même que nous ne connaissons pas.
Comme un mystère nécessaire ?
Je dirais plutôt une certaine opacité de soi. Peut-être cette façon de penser le relationnel vient-elle de nouvelles sources politiques, de nouvelles façons d’envisager les communautés, comme le PaCS, la parenté, la filiation, le fait d’être gay, ou lesbienne, ou transsexuelle… Ce qui est important, c’est de se demander à quoi ressembleront politiquement ces nouvelles communautés, ces nouvelles formes de solidarité gay, lesbien, transgenre, intersexe. Quelles seront ces nouvelles formes d’alliances ?
Vous liez des questions comme le féminisme, le genre, mais aussi les races, les classes…
Je mets en place des tensions entre tous ces thèmes. Il y a une tension à établir entre le féminisme et les études "queer", entre le "queer" et la transsexualité, entre les études raciales et sexuelles. Ce sont ces tensions qui produisent la possibilité d’alliances, ou de ruptures. Je ne pense pas qu’il y ait un continuum. Ces thèmes ne sont pas systématiquement liés, ils ne forment pas forcément un "pack". Si on veut les lier pour lutter, quelquefois ca marche, d’autres fois non.
Pensez-vous que si les gays et les lesbiennes obtiennent le droit au mariage et à l’homoparentalité, cela changera le sens du mariage et de la famille ?
Il ne faut pas perdre de vue que le mariage n’est qu’une des façons possibles d’organiser la sexualité et la parenté. Cela m’inquièterait que le mariage empêche la légitimité d’autres types de relations. Mais d’un autre côté, c’est une injustice criante de dire que le mariage ne peut être ouvert qu’aux hétérosexuels. Alors oui, espérons que le mariage gay change le mariage ! C’est la plus puissante des institutions. Il produit des limites strictes, il a privatisé nos vies sociales, il est à la base de nos schémas politiques. J’espère que le mariage gay ouvrira à une conception plus large de ce qu’est une communauté, qu’il changera le rapport entre vies personnelles et vie publique, la façon d’élever des enfants. Ce qui ne se fait pas forcément seulement à deux ! Espérons que le mariage gay sera une institution qui sera moins étriquée et restrictive."
Navarro-Valls termine sa charge sur des propos odieux bien à son image, et malheureusement pas drôles du tout : d'après un article lu dans la presse, "si le Pape n'a pas directement critiqué les positions et les réformes du gouvernement espagnol lors de sa rencontre avec José Luis Rodriguez Zapatero, le Premier ministre, le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro Valls s'en est chargé pour lui. Il a, en effet, critiqué la position du chef du gouvernement espagnol qui avait choisi de ne pas assister à la messe dominicale célébrée à Valence par le Pape : il a déploré cette absence, inédite selon lui, et jeté de l'huile sur le feu en le comparant à plusieurs dictateurs encore en activité dans le monde. Ainsi il a rappelé que, lorsque Jean-Paul II est allé à Cuba, même «Fidel Castro n'a pas déserté la messe», ni un José Ortega, ancien président sandiniste du Nicaragua, ni le général Jaruzelski, numéro un à l'époque de la Pologne communiste, qui avaient participé à des messes présidées par Jean Paul II.
L'exporte-parole du pape oublie qu'en 1997, lors de la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse de Paris, ni le président de la République, Jacques Chirac, ni le premier ministre d'alors, Lionel Jospin, n'avaient assisté à la messe célébrée par le pape polonais."
"On ne va pas à la messe par courtoisie ou par devoir diplomatique, on y va parce qu'on y croit. M. Zapatero a eu du courage de rompre avec des habitudes odieuses : quand on pense que M. Navarro-Valls vante le fait que des dictateurs sanguinaires sont allés à la messe du Pape, on croit rêver !!! Que je sache, M.Zapatero n'a tué personne, mais il a oeuvré très concrètement pour plus d'amour, de respect et d'égalité dans son pays en autorisant le mariage et l'adoption pour les homosexuel(le)s. Voilà ce qui est vraiment chrétien ! Et qui vaut beaucoup plus aux yeux de Dieu que d'assister à une messe concélébrée par des évêques espagnols qui l'ont quasiment insulté dans la presse en le traitant de "Caligula" !
Par ailleurs, il est clair que l'Eglise espagnole n'accepte pas que le politique prenne son autonomie et elle est prête à n'importe quelle forme de pression pour maintenir son autorité et sa puissance, mais elle oublie que le Royaume de Dieu n'est pas de ce monde, et en ce sens elle trahit la volonté de son Seigneur qui est de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Saint Paul également rappelait que les chrétiens devaient se soumettre aux lois civiles. Quand il s'agit d'une dictature à la Pinochet ou à la Franco, l'Eglise collabore, mais quand il s'agit d'un démocrate comme Zapatero, elle regimbe : voilà qui en dit long sur ses intérêts politiques..."
La participation de l'Eglise aux manifestations contre le mariage homosexuel, aux côtés du Parti populaire, relance la polémique autour des liens de l'épiscopat avec la droite.
"Nous sommes beaucoup d'Espagnols à penser que derrière les attaques de l'épiscopat contre le gouvernement actuel se cache l'Opus Dei, dont l'Espagne est le berceau", souligne Ana [mère de famille, laïque de gauche].
Alberto, étudiant de 28 ans, s'insurge : "La Journée mondiale contre la pauvreté tombait cette année deux semaines après la manifestation contre la loi autorisant les mariages gay et lesbien. Un seul évêque dans toute l'Espagne y a participé."
Et Carlos Garcia de Andoain [coordinateur du groupe des Chrétiens socialistes] de renchérir : "Le pape Jean-Paul II s'était opposé fermement à la guerre contre l'Irak. Mais aucun évêque ne s'est rendu aux manifestations qui dénonçaient le soutien du président Aznar à George W. Bush ! Les évêques ne manifestent que contre le gouvernement Zapatero."
En 1566, une bulle pontificale de Pie V autorise à punir de mort les homosexuels [1], même quand ils sont prêtres.
Pie V, qui vient d’être élu pape, fut un Dominicain exemplaire dans sa piété, sa dévotion et son sens des responsabilités. Son premier souci pontifical est de faire des États pontificaux—et particulièrement de la ville de Rome—un lieu homogène et parfait. C’est le rêve d’une nouvelle Jérusalem : les prostitués et les homosexuels sont les premières victimes de ce nettoyage ; les juifs seront expulsés en 1569 ; les journalistes (qui sont apparus depuis peu) seront arrêtés en 1572.
Jusqu’alors, le statut de clerc protégeait les homosexuels des poursuites pénales. À partir de Pie V, il n’y a plus de « privilège » : entre 1569 et 1572, les prêtres accusés d’homosexualité brûleront sur les bûchers romains comme les autres.
[1] On les appelle différemment selon les époques : « sodomites » au moyen-âge, « invertis » au XIXe siècle, « homosexuels » et « gays » au XXe siècle.